Il était une fée

Il est des histoires qui ne se racontent pas.
Des histoires que l’on oublie trop vite, ou à côté desquelles on passe, sans les voir.
Il existe en ce monde des choses trop petites, des vies trop insignifiantes, des secrets trop bien dissimulés pour qu’on les remarque.

 Invisibles, et pourtant sous nos yeux ….

perchée

Il était une fois, il était une fée …

Suivez le destin de la fée Nymphéa au fil des illustrations et des 600 vers de ce récit, tout en alexandrins rimés. Une histoire entrant dans les registres du fantastique et du merveilleux, un univers onirique dédié à la beauté et la mélancolie.

banierre-fées

Extrait du premier chapitre :

Il était une fois, il était une fée
qui naquit au milieu d’un décor enchanteur,
sur un paisible étang, au centre de la fleur
d’un pâle nénuphar. Hors des bras de Morphée,
elle étira les siens, et s’éveilla l’ondine.
Peau d’azur, cheveux bleus, et ailes cristallines,
la belle était vêtue d’une robe opaline.

La fée se redressa et puis ouvrit les yeux,
pour rester sans voix face à la beauté du monde
offert à son regard. Et, posée sur les ondes,
découvrit son jardin dessiné par les dieux.

Au-delà de l’étang s’étendait la clairière
ceinturée par les bois : une prairie fertile,
étendue végétale à l’harmonie fragile
peuplé de papillons butinant la bruyère.
La verdure abondait en ce lieu providence,
Paradis coloré de hautes herbes folles,
fleurs des champs en bouton, en grappe ou en corolle,
qui répandaient ici mille et unes fragrances.

 Le projet :

Il était une fée est un projet de livre illustré sur lequel je travaille depuis 2010. Inspirée par les livres de Sandrine Gestin et Victoria Frances, j’avais moi aussi envie de me lancer dans ce format : très peu de texte et beaucoup de belles illustrations. Ma motivation à travailler sur ce format vient de deux choses :

  • Mon attirance visuelle pour les magnifiques illustrations qu’on peut voir dans ces livres
  • Ma frustration de trouver en ces livres des textes pauvres, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Car oui, dans ces livres, si chaque illustration est accompagnée d’un court texte de narration pour situer le contexte de celle-ci, souvent le texte est négligé. Certes, ce ne sont que quelques lignes par pages, mais un texte de mauvaise qualité fait baisser la qualité globale de la publication.

  • Le fond :
    L’histoire narrée dans ces livre est souvent plate, sans surprise, et ne constitue en tout et pour tout qu’une suite de rencontres et de situations servant tout juste de prétexte à caser un joli dessin. De belles illustrations n’excusent pas une histoire mal travaillée. Et le fait qu’un texte soit court n’implique pas qu’il soit vide.
    Habituée à la lecture de nouvelles, j’attends d’un texte bref qu’il soit vif et percutant. C’est par réaction à cela que j’ai commencé à travailler le texte en premier, de la même manière que j’aurais travaillé une nouvelle : Sur un récit construit, avec un synopsis poussé, quelques rebondissements et où les personnages ont une personnalité et un développement.
  •  la forme :
    Souvent aussi, dans ce genre de livre, le texte est négligé sur la forme. La syntaxe est simpliste, les expressions clichées. Parfois, le texte comporte des fautes d’orthographe. D’autres encore sont horriblement mal traduits (comme la version française des œuvres de Victoria Frances). Dommage, car justement, un texte court peut se permettre d’être plus poussé sur la forme qu’un long roman, de proposer un challenge pour l’auteur. Il permet une plus grande complexité dans le style, une mise en forme plus osée. J’ai voulu profiter de cette opportunité pour me lancer mon plus gros défi d’écriture à ce jour : écrie « Il était une fée » en alexandrins. Depuis longtemps, j’avais envie d’expérimenter des mélanges de genres et des combinaisons contradictoires : ici le fond et la forme, comme un certain nombre d’aspects de ce livre, sont en opposition.

Historique du projet :

Première version 2010-2012:
Texte de plus de 800 vers, illustrations en collaboration avec Lumina.

Le texte de cette première version s’est avéré trop long, répétitif, et maladroit. Les illustrations ont été faite sans respecter de plan ou de maquette, sans style prédéfini.
Le tout était trop hétérogène pour être exploitable.

Seconde version 2013-2014:
texte de 610 vers, modification dans les noms des personnages.
Maquette et illustrations non terminées.

Le projet est actuellement en standby.

Fanart :

Un joli fanart de Terryjil. Merci Terry !
fanart

Les commentaires sont fermés.